Baleine : Sea Shepherd veut faire lever l'interdiction de s’approcher des navires japonais ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sea Shepherd harcèle les navires japonais pour les empêcher de chasser des baleines.L'ONG de protection des océans Sea Shepherd a demandé lundi à la Cour suprême des États-Unis de lever la décision de justice du 17 décembre lui interdisant de s'approcher des baleiniers japonais qui avaient menacé l'organisation de poursuites judiciaires. Chaque année depuis 2002,
l'ONG Sea Sheperd perturbe les expéditions japonaises de chasse à la baleine.
Mais cette fois, les chasseurs nippons ont pris les devants et ont
déposé une plainte contre l’association. C’est ainsi que le 17 décembre,une décision de
la Cour suprême des États-Unis a obligé les
bateaux de l’ONG à rester à plus de 500 mètres de distance des navires japonais. Le fondateur de
Sea Shepherd,
Paul Watson âgé de 62 ans, a qualifié cette décision de justice de
"hâtive".Il s’est également dit inquiet de
"la portée extrêmement grande" de l'injonction hors de la juridiction américaine. En effet, selon Watson, cette injonction représente
"une menace pour l'existence même" de
Sea Sherpherd dont 80% des fonds proviennent de dons, lesquels
"diminueraient considérablement" sans la campagne de défense des baleines.
L'avocat spécialiste de l'environnement
Robert F. Kennedy Jr. a ainsi exhorté les
États-Unis à soutenir
Sea Shepherd, estimant que la lutte contre la chasse à la baleine était
"une mission qu'eux seuls sont capables d'accomplir et qui est vitale à l'application des lois maritimes internationales".L JMalgré la création d'un sanctuaire pour les baleines dans l’océan Austral par la Commission baleinière internationale (CBI), les navires japonais poursuivent la chasse en profitant du fait que la convention internationale n'interdise que la chasse commerciale et permette la délivrance de permis spéciaux en cas de recherches scientifiques.
M. Kennedy Jr. a ainsi ouvertement critiqué l'Institut japonais pour la recherche sur les cétacés, un organisme soutenu par le gouvernement nippon chargé du programme de pêche à la baleine, le qualifiant
"d'organisation pirate se faisant passer pour un groupe de recherche scientifique". Une chasse cruelle devenue déficitaire De son côté, le
Japon continue d'accuser les pays occidentaux de ne pas respecter ses traditions culturelles ancestrales alors même que la chasse à la baleine a de moins en moins de succès dans le pays. Il y a peu, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a d'ailleurs publié une étude démontrant que
"la chasse à la baleine n'est pas rentable et qu'elle alimente un marché en rapide déclin". Plus sérieux encore,cette pratique serait "maintenue à flot par l'argent du contribuable à hauteur de plusieurs millions de dollars par an".Dans un rapport intitulé
The Economics of Japanese Whaling (Economie de la chasse à la baleine japonaise),
IFAW explique même que le gouvernement nippon
"est allé jusqu'à détourner les fonds d'aide aux victimes du tsunami au profit de la chasse à la baleine", rapporte un communiqué de l'organisation.
Patrick Ramage, Directeur du programme Baleines d'IFAW, a ainsi déclaré :
"Et voilà, pour la première fois, c'est écrit noir sur blanc ; le rapport d'IFAW prouve sans conteste que l'industrie cruelle de la chasse à la baleine au Japon est en faillite et que les contribuables nippons en font les frais. Cette industrie cruelle et dépassée est déficitaire et n'a aucun sens sur le plan économique".Observer les baleines plutôt que les chasser "Plutôt que de vouer la population japonaise aux gémonies, l'heure est venue pour les citoyens engagés, les ONG et les gouvernements du monde entier d'accompagner ce pays dans sa transition de la chasse à l'observation des baleines, une solution rentable qui profiterait aux baleines, à la population et aux communautés côtières du Japon et d'ailleurs", a t-il estimé notant que l'observation des baleines, elle sans danger pour
les cétacés, rapporte environ 2,1 milliards de dollars chaque année.
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