Les Glénan : une autoroute pour requins pèlerins !Dans le Finistère sud, en Bretagne, l’année 2013 sera probablement celle des requins pèlerins. Le 6 juin, dix de ces squales planctophages ont été vus près de l’archipel des Glénan par des bénévoles de l’Apecs. Les pluies exceptionnelles de l’hiver dernier expliquent-elles leur présence ?[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Jusqu'à 12 m de longueur et 5 t sur la balance, mais complètement inoffensif et très mal connu... C'est le requin pèlerin, un habitant des mers et océans tempérés du globe.
Une autoroute à requins, voilà à quoi ressemblait
l’archipel des Glénan (
Bretagne) le 6 juin 2013, selon un
communiqué de l
’Association pour l’étude et la conservation des sélaciens (Apecs). Inutile de crier au loup, les dix squales observés par les bénévoles de l’association étaient des
Cetorhinus maximus, autrement dit des
requins pèlerins. Même s’il s’agit de la deuxième plus grande
espèce de chondrichtyens au monde, ces animaux n’en restent pas moins planctophages. Ainsi, ils sont inoffensifs pour l’Homme. Cet événement exceptionnel est à remettre dans un contexte un peu plus général.
Selon
l’Apecs, l’année 2013 serait particulièrement propice à la rencontre de
requins pèlerins au large de la
Bretagne. En effet, près de 160 signalements d’un ou plusieurs individus lui ont été rapportés depuis le début du printemps, soit nettement plus que l’année dernière, la pire de toutes depuis le début des recensements en 1997. Par ailleurs, plus d’une centaine d’observations ont été faites dans le
Finistère sud. Ce record était inégalé depuis six ans.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Chez les poissons cartilagineux (ou chondrichthyens), seuls les requins-baleines battent en taille les requins pèlerins, dont un individu est visible sur cette photographie. Un hiver pluvieux pour expliquer la présence des requins ?Mais comment expliquer une telle présence ? Une hypothèse établie par
Hélène Gadenne, présidente de
l’Apecs, a été rapportée par l’AFP :
« On a eu un hiver très, très pluvieux. Il y a ainsi eu un gros apport d'eau douce, avec un [important] apport en nutriments au niveau des eaux côtières ». Or, ces
nutriments favorisent justement la prolifération du
phytoplancton, dont se nourrit le
zooplancton. Ainsi, une augmentation de la quantité de nourriture disponible pourrait expliquer la présence les requins pèlerins, mais cela reste à vérifier.
En attendant, les bénévoles de l’Apecs sont parvenus, le 5 juin dernier, à poser une
balise de géolocalisation par satellite sur une femelle de 6,5 m de long. Si tout se passe bien, le dispositif se décrochera dans huit mois, non sans d’abord avoir fourni de précieuses informations sur les
déplacements de l’animal.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]