le.cricket Admin
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| Sujet: Des diamants cachés dans le sous-sol de l'Antarctique ? Par Morgane Henry Mer 18 Déc - 23:53 | |
| Des diamants cachés dans le sous-sol de l'Antarctique ?[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La présence de kimberlite, une roche rare connue pour contenir des diamants, a été confirmée, pour la première fois, par des chercheurs en Antarctique. De quoi en attirer plus d'un sur le continent gelé.Une jolie bague en diamant de l'Antarctique, ça vous dit ? La kimberlite est une roche qui a très souvent été associée à la découverte de mines de diamants importantes, comme celle de Kimberley en Afrique du Sud. C'est d'ailleurs de celle-ci que la roche tire son nom. Et, ça tombe bien, car des scientifiques ont confirmé, pour la première fois, sa présence dans le sous-sol du continent le plus au sud. Chaque continent de la planète contient des kimberlites, et jusqu'à présent l'Antarctique était la seule exception. Pourtant, il n'échappe pas à la règle. Désormais, la roche contenant, dans certaines partie du monde, des diamants, est présente sur l'ensemble du globe. "Les kimberlites ont une importance commerciale et scientifique majeure, puisqu'elles proviennent d'échantillons profonds de la Terre, et parce-qu'elles contiennent souvent des diamants", précise Greg Yaxley, investigateur en chef, à Science World Report.Pierres préhistoriquesPubliés dans la revue Nature Communications, les résultats de cette étude suggèrent que les gisements de kimberlites, découvertes au nord des Prince Charles Mountains, proviennent de l'époque du Gondwana. Il y a environ 120 millions d'années, pendant le Crétacé, une période de volcanisme de kimberlite majeur s'est déroulé sur une vaste région. Par conséquent, les roches du continent glacé possèdent la même origine que celles de tous les autres continent majeurs du Gondwana : l'Afrique, l'Inde, l'Amérique du Sud et l'Australie. Trois échantillons de kimberlite ont été découverts par les chercheurs, l'un provenant d'un affleurement des Prince Charles Mountains et les deux autres de blocs rocheux environnants. Aucun d'entre eux ne contenait de diamants. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Toutefois, ils ont tout de même été classifié dans le "Groupe 1" des kimberlites. Pour établir cette qualification, les scientifiques se sont basés sur l'aspect mais aussi la composition des roches, considérées comme plus à même de contenir des diamants que les autres types de kimberlites. "Le fait que les kimberlites appartiennent au Groupe 1 est important car il y a plus de chances d'y trouver des diamants", précise le Docteur Teal Riley, géologue pour la British Antarctic Survey.Découvertes dans la région du graben de Lambert, un rift transcontinental réactivé au cours de la séparation des plaques indienne et antarctique pendant le Crétacé, les kimberlites sont également un bon indicateur du mouvement tectonique des plaques continentales. "Les kimberlites sont l'expression magmatique directe de cette réactivation et par conséquent, des processus tectoniques au niveau des continents", décrit Greg Yaxley.Pas d'extractionJusqu'en 2041, l'Antarctique est protégée des exploitations minière grâce au Protocole de Protection Environnementale du Traité de l'Antarctique, l'un des nombreux accords internationaux qui régissent le continent gelé. Signé en 1991, le traité "bannit explicitement n'importe quelle activité d'extraction liée aux ressources minérales, à l'exception de projets scientifiques", rapporte la BBC. Soutenu par 50 signataires, le traité pourrait même être rallongé. Toutefois, la présence d'or, de platine, de cuivre, de fer et de charbon dans le sous-sol antarctique pourrait bien en attirer plus d'un. Alors, certes il n'y aura pas d'exploitations minières en Antarctique jusqu'en 2041. Néanmoins, avec le défi technique que représente l'exploitation du sous-sol gelé, il est peu probable que la ruée vers les diamants démarre juste après la fin du traité, avance Teal Riley, repris pa r Discovery Magazine. "Même parmi les kimberlites du Groupe 1, seules 10% d'entre elles sont économiquement viables. Donc, il y a encore un grand pas avant de transformer cette dernière découverte se transforme en une quelconque activité d'exploitation des diamants en Antarctique", ajoute-il. Kevin Hughes, du Comité Scientifique sur la Recherche en Antarctique, n'est pas aussi optimiste. "Nous ne savons pas quel sera le point de vue des signataires du Traité en 2041. Ni même les technologies qui existeront peut-être et permettront de rendre l'extraction des minéraux en Antarctique économiquement intéressante", conclut-il. Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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