Illustration de la colonie martienne proposée par la société hollandaise Mars One
Le 9 septembre dernier, la société hollandaise Mars One annonçait avoir recueilli plus de 200 000 candidatures à un voyage sans retour vers Mars. L'entreprise s'est en effet donné un objectif des plus ambitieux : installer des humains sur la planète rouge. Au total, 202.586 personnes s'étaient inscrites pour faire partie d'une première vague de colons, suite à un appel à candidatures lancé en avril 2013.
Les candidatures provenaient principalement des États-Unis (24%), d'Inde (10%), de Chine (6%) et du Brésil (5%). Les candidatures françaises représentaient, elles, 1% des postulants, soit un peu plus de 2000 candidats.
Lundi 30 décembre, la société hollandaise a annoncé avoir effectué une première sélection drastique des dossiers reçus. « La difficulté était, avec 200 000 postulants, de trier ceux qui semblent physiquement et mentalement prêts à devenir des ambassadeurs humains sur Mars, et ceux qui prennent la mission moins au sérieux » explique Mars Onedans un communiqué. Il a donc fallu 8 mois pour éliminer les candidatures fantaisistes (et sans doute aussi celles visant à envoyer la belle-mère ou le voisin trop bruyant sur Mars), ainsi que celles ne répondant pas aux critères.
Plus que deux phases de sélection
Au final, une première sélection a permis d'isoler 1058 dossiers (dont 21 en France). « Le premier indice tangible de ce à quoi la première colonie humaine martienne va véritablement ressembler » assure Bars Lansdorp, co-fondateur de Mars One. Deux nouvelles phases de sélection vont avoir lieu en 2014 et en 2015 pour identifier les 4 astronautes-colons. Vous pouvez consulter les candidatures des volontaires à cette adresse.
La mission consistera en un voyage de sept mois en aller simple vers Mars, prévu pour être organisé en 2023. L’idée d’un aller simple réduit considérablement le coût de ces missions dont la première, avec quatre astronautes, est estimée à six milliards de dollars par les responsables de Mars One.
Vidéo de présentation du projet Mars One
Ce projet fait de nombreux sceptiques mais a néanmoins reçu le soutien du lauréat néerlandais du Nobel de physique en 1999, Gerard't Hooft. Jusqu'à présent il n'y a eu que des missions robotiques sur Mars, toutes menées avec succès par la Nasa.
D'ailleurs, pour préparer sa mission habitée, Mars One a lancé, le 10 décembre, une campagne de levée de fonds participative en ligne de manière à financer une première mission robotisée vers la planète rouge en 2018. Parallèlement, Mars One a annoncé un partenariat avec la société Lockheed Martin, première entreprise de défense et de sécurité au monde, dont les activités s'étendent aussi au lancement de satellites, pour développer les plans de cette mission robotisée vers Mars. Les États-Unis sont par ailleurs déterminés à envoyer des astronautes sur Mars d'ici une vingtaine d'années, avait indiqué la Nasa en mai dernier.
Encore de nombreux obstacles techniques
Mais le projet de Mars One fait face à de nombreux obstacles. Outre l'incapacité de revenir sur la Terre pour les astronautes, ces derniers devront vivre dans de petits habitats, trouver de l'eau, produire leur oxygène et cultiver leur propre nourriture. DÉSERT. Or, Marsest un grand désert dont l'atmosphère est surtout constituée de dioxyde de carbone et où la température moyenne est de - 63 degrés celsius. Les astronautes devront aussi subir des radiations cosmiques dangereuses pendant leur voyage. Enfin, il n'existe pas encore de fusée et de capsule pour transporter ces volontaires, ce que reconnaît Mars-One.
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_________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] le.cricket vous salue bien !
Mars One : première phase de tri des candidats ! Par Erwan Lecomte