Faire voler un drone près d’un aéroport est une très, très mauvaise idée. Récemment, des chercheurs américains ont démontré à quel point la collision d’un drone trouvé dans le commerce avec une aile d’avion à grande vitesse est grave.
Des essais effectués dans l’Ohio par le laboratoire de physique des impacts de l’université de Dayton ont simulé une collision en vol en lançant un drone disponible dans le commerce sur une aile d’un avion léger Mooney M20. Étonnamment, le drone a causé beaucoup plus de dommages à l’avion que prévu. Les résultats ont été présentés lors du récent sommet académique sur les systèmes sans pilote de l’université d’État de l’Ohio par le chercheur principal Kevin Poorman et selon lui :
Citation :
Alors que le quadcopter s’est disloqué, son énergie et sa masse se sont conjuguées pour créer des dommages importants à l’aile.
La vidéo à haute vitesse montre clairement que le drone ne s’est pas brisé à l’impact, mais qu’il s’est maintenu assemblé et a déchiré le bord d’attaque de l’aile, s’enfonçant dans la structure et endommageant son longeron principal.
Le drone a été projeté sur l’aile à environ 380 kilomètres à l’heure. L’approche à l’atterrissage d’un avion de transport de passagers est d’environ 290 kilomètres à l’heure, alors qu’un drone prêt à l’emploi peut atteindre des vitesses proches de 80, ce qui signifie que l’essai de Poorman et ses collègues a modélisé un impact potentiellement réalisable dans le monde réel. Les chercheurs ont répété l’expérience en propulsant un modèle d’oiseau au poids similaire, fait de gel, dans une autre partie de l’aile. Toujours selon Poorman :
Citation :
L’oiseau a causé des dommages plus apparents au bord d’attaque de l’aile, mais le[drone] a pénétré plus profondément dans l’aile et a endommagé le longeron principal, ce que l’oiseau n’a pas fait.
Les résultats arrivent au milieu des préoccupations au sujet des drones près des avions en activité. Dès 2012, la France a fait figure de précurseur en signant deux arrêtés sur les drones, interdisant le survol des zones sensibles ou imposant le pilotage à vue pour les appareils de loisir. En 2016, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a relevé 45 signalements de drones à proximité d’aéroports ou d’aéronefs, dont 12 semblent avérés, tandis que la Federal Aviation Authority des États-Unis répertorie plus de 1200 rapports de drones près d’aéronefs et d’aéroports au cours des six premiers mois de 2018 seulement. Sur le site de l’université de Dayton : Risk in the Sky?
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Vidéo : les dommages causés par un drone projeté sur une aile d’avion à 380 km/h ! By Gurumed.org