Cette vidéo emmène le spectateur dans un voyage à travers le Web cosmique. En façonnant l’Univers, la gravité construit une vaste structure en fil d’araignée de filaments liant des galaxies et des amas de galaxies ensemble le long de ponts invisibles de centaines de millions d’années-lumière. Ceci est connu comme le Web cosmique.
La toile cosmique se décompose en plusieurs éléments constitutifs. Les superamas de galaxies comme Laniakea, la Chevelure de Bérénice ou encore le superamas de Persée-Poissons constituent les « points » du réseau. Ces points contiennent des « nœuds » qui sont des concentrations locales de masse comme le Grand Attracteur, le Mur Austral, le nœud d’Hercule ou le nœud du Lièvre. Ces nœuds sont reliés entre eux par des filaments galactiques, c’est-à-dire des structures filiformes composées de galaxies ou d’amas de galaxies, tels que le filament de la Grande Ourse ou le filament de Persée-Pégase. Entre les filaments galactiques se trouvent des vides cosmiques, c’est-à-dire des zones dont la densité de matière est extrêmement faible, comme le Vide local ou le Vide du Bouvier. Malgré sa relative précision, la représentation de la toile cosmique souffre de certains problèmes observationnels comme l’obscuration (le disque de la Voie lactée nous masque certaines zones de l’Univers), la quantité de galaxies qui diminue proportionnellement à la distance, ou encore des zones simplement inaccessibles aux instruments. Pour contourner ces problèmes, les astrophysiciens établissent également une toile cosmique des vitesses (Cosmic V-Web) de la manière suivante : grâce aux vitesses des galaxies répertoriées dans le catalogue Cosmicflows-2, les scientifiques reconstruisent en 3D les différentes densités galactiques, puis construisent un tenseur de cisaillement permettant de décrire la manière dont les propriétés galactiques varient spatialement, et enfin utilisent ce tenseur pour reconstituer les parties manquantes de la toile cosmique. La toile cosmique prend également en compte la distribution de matière noire dans l’Univers observable. Selon les modèles théoriques, celle-ci agit comme un « ciment galactique » et permet de stabiliser l’organisation structurelle hiérarchique de l’Univers sur les grandes échelles. Pour ce faire, les cosmologistes sont obligés d’effectuer de puissantes simulations intégrant les données actuelles sur la matière noire, afin d’obtenir une distribution 3D cohérente de la matière baryonique et de la matière noire.
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