LES EXPRESSIONS FRANCAISES : Pince-sans rire Signification : raillerie ou critique dissimulée cachée. C'est une forme particulière d'humour se basant sur l'air sérieux de la personne qui en fait preuve.Origine : Expression française du début du XVIème siècle qui viendrait probablement d'un jeu de société appelé je vous
pince sans rire , jeu très simple consistant à pincer légèrement le visage d'une personne avec des doigts barbouillés de suie et lorsqu'un participant riait au spectacle, il devait se substituer au patient. Cette expression va donc décrire des traits d'humour moqueurs à l'égard d'une personne, ironiques et exagérés. Ce trait d'humour repose soit sur une compréhension mutuelle entre les deux interlocuteurs et que ce trait ne se repose sur aucune vérité ou bien il résidera sur une assertion ironique et sérieuse défiant les règles de la bienséance.L'humour
pince-sans-rire peut avoir deux objectifs: soit il sert à déclencher des éclats
de rire dans l'assistance, soit il est employé de façon sournoise et hypocrite en vue de ridiculiser l'interlocuteur.
Exemple d'utilisation : Le style me parait ferme, net et régulièrement français, il
"pince sans rire" comme disent les bonnes gens. (G. Flaubert : Correspondances)
Passer du coq à l'âne Signification : Passer brusquement d'un sujet à un autre très différent sans transition ni liaison, tenir des propos incohérents.Origine : Expression française complexe dont l'explication repose sur des liens de parenté insolubles. Il s'agirait selon les interprétations de quelqu'un qui tenait un discours rompu dont la suite n'avait aucun rapport avec le commencement. La personne de référence a en effet commencer à parler de son
coq puis parla de son
âne sans transition et depuis cette façon de parler devient une figure de style très prisée au XVI
ème siècle. Or, il s'avère que cette expression existait depuis le XV
ème siècle sous la forme saillir du
coq en l'asne.
Le choix des animaux ne se prête aucune explication logique. Il se pourrait qu'il y ait une allusion à une pratique oubliée du moyen-âge comme la fête des fous pendant laquelle
l'âne symbole de l'ignorance serait mis en vedette avec des honneurs qui le plaçaient momentanément dans le choeur de l'église à la place du
coq le symbole de Jésus-Christ, de la lumière et de la résurrection. Il se pourrait que le choix de ces deux animaux viendrait du fait que l
'âne désignait au XIII
ème siècle la cane femelle du canard et il s'agirait d'un rapport incongru entre la cane et le
coq. Le verbe saillir quant à lui pourrait être défini dans son sens premier à savoir couvrir une femelle et delà le
coq dans la basse-cour pourrait saillir une femelle parente telle une
cane ce qui aurait conduit à un symbole du manque de cohérence. De ce fait, c'est cette saillie
du coq en l'âne dans le sens d'oiseau ou de cane qui serait à l'origine de notre
expression française par confusion d'animal.
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