SCANDALEUX : Loup, le Sénat vote une loi en faveur de la "destruction" des prédateurs[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Loup : le Sénat a voté un projet de loi destiné à créer des zones d'exclusions dans lesquelles les animaux pourront être tués !!!Malgré l’avis contraire du gouvernement, le Sénat a adopté un texte de loi créant des "zones de protection renforcée contre le loup". Alors que la présence du loup dans certaines régions françaises
suscite encore de nombreuses plaintes, le Sénat a pris une décision qui va faire débat. Mercredi, il a adopté un texte de loi créant des
"zones de protection renforcée contre le loup", soit des zones dans lesquelles
"la destruction" des loups sera autorisée
"indépendamment des tirs de prélèvement".
La proposition de loi du sénateur RDSE (à majorité radicaux de gauche)
Alain Bertrand (Lozère) prévoit ainsi que ces zones regroupent
"les communes dans lesquelles les activités pastorales sont gravement perturbées par les attaques de loups qui causent des dommages importants". Voté par 208 voix accordées par le RDSE, l'UMP et les centristes (UDI-UC) contre les 131 voix du CRC (communiste), d’EELV et la majorité du PS, le
"
timing" de ce texte est jugé inopportun par les socialistes
et le gouvernement. En effet, le nouveau "plan loup 2013-2017" sera finalisé le 5 février et vise à garantir la protection du loup, espèce protégée par la Convention de Berne et la directive européenne
"Habitats, flore, faune", tout en limitant les impacts sur l
'élevage.Cantonner le loup à des zones spécifiques Ainsi, le débat aboutissant à l’adoption de la loi a été passionné : la détresse et même les "pleurs" des éleveurs attaqués ont été évoqués. Gérard Bailly (UMP) a brandi une photo de brebis égorgée et a déclaré :
"Je les ai vus pleurer ces éleveurs qui aiment leurs bêtes, il faut des mesures plus coercitives. Moi un agneau je l'aime autant qu'un loup". De son côté, Alain Bertrand a souligné que le nombre d’attaques était passé "
de 736 en 2008 à 1.415 en 2011".
Selon le sénateur, son texte
"permet de cantonner plus fortement le loup à des territoires spécifiques". Pour Jean-Paul Amoudry (UDI-UC),
"l'apparition de Cani Lupus vient resserrer d'un cran l'étau des handicaps qui pèsent sur le pastoralisme". Mais certains sont même allés plus loin, notamment Pierre Bernard-Reymond (non inscrit, Hautes-Alpes) qui a suggéré
"de lâcher quelques meutes au bois de Vincennes ou au jardin du Luxembourg" à Paris, pour changer la perception du loup que certains cherchaient à défendre.
Le loup, "un bouc émissaire" selon les opposants à la loi
Jean-Jacques Mirassou (PS) parlant au nom des
"24 élus PS qui votent sans états d'âme ce texte" estime que l'agropastoralisme prime.
"Entre le loup et le pastoralisme, j'ai choisi", a renchéri Claude Domeizel (PS, Alpes de Haute Provence). Parmi les opposants à cette loi, l'ex-ministre de l'Ecologie Chantal Jouanno (centriste) a jugé
"difficile de rivaliser sur ce terrain" et a échoué à faire voter un amendement de suppression d'un texte qu'elle a taxé
"d'illégal au regard de la directive Habitat". Le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, a lui commenté
"j'entends déjà hurler les loups". Selon lui, ce texte fait
"du loup un bouc émissaire des difficultés de la filière pastorale. Il est plus facile de s'en prendre aux canidés qu'aux mécanismes du commerce international qui ont fait chuter les cours de l'élevage ovins-viande de moitié", s'est-il indigné. La ministre de l'Ecologie Delphine Batho a quant à elle souligné que "le gouvernement partage la détresse des éleveurs mais elle mérite qu'on y apporte des réponses solides, pas des faux semblants".Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]