Les zoos, des structures qui restent inadaptées pour protéger les animaux !!![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Trop de zoos présenteraient encore des conditions déplorables pour garder les animaux.Damian Aspinall, propriétaire britannique de deux parcs animaliers
et membre actif de la fondation John Aspinall, lutte contre la
conception actuelle des zoos du monde entier. Selon lui, les collections
animales ne servent que l’intérêt du public et non celui de la
conservation des espèces.
En ce qui concerne la conservation des espèces, les zoos ne sont
pas une fin en soit. Tel est le message que tente de faire passer
Damian
Aspinall, propriétaire de deux parcs animaliers du Sud-Est de
l’Angleterre,
Howletts et
Port Lympne. Le Britannique est également
directeur de la fondation John Aspinall, mise en place par son père en
1984. Son objectif ? Œuvrer pour des moyens de sauvegarde plus justes,
sans avoir recours aux collections animales exposées dans des cages au
public.
Selon
Damian Aspinall, les zoos sont un moyen de soulager
les consciences contre la responsabilité humaine dans la disparition de
nombreux spécimens. Au cours du dernier siècle, des milliers d’espèces
se sont éteintes et bien d’autres encore sont au bord du précipice de
l’extinction. Une triste réalité, dont l’unique auteur est l’homme.
L’homme qui détruit sans compter les habitats naturels, qui chasse,
braconne, et pêche en quantité industrielle mais qui, pour se consoler,
enferme ses victimes dans des parcs animaliers leur évitant ainsi une
fin trop rapide, d'après le directeur.
Des animaux élevés dans des conditions déplorablesDans un article paru dans le
Telegraph, Damian Aspinall expose le point de vue de la fondation John Aspinall quant à la nécessité des zoos :
"Nous
sommes d'accord sur le fait que la captivité permet parfois de mieux
servir les intérêts de l’espèce. Toutefois, nous pensons qu'il est
scandaleux que tant de zoos dans le monde entier restent pleins à
craquer d’animaux souvent élevés dans des conditions misérables où ils
sont incapables de se reproduire, en dépit d’être jumelés bibliquement
deux par deux".Si la majorité des zoos sont pour l’heure
incapables d’épauler le développement d’espèces menacées, c’est avant
tout parce que ses structures sont pensées non pas pour favoriser le
bien-être de ses résidents mais plutôt pour celui de ses visiteurs.
Toutefois, la mission qui gouvernait autrefois ces parcs animaliers, à
savoir éduquer le jeune public aux merveilles du monde naturel, semble
être aujourd’hui complètement obsolète.
L'avènement de l'ère
numérique et la diffusion de l'information via la télévision a
complètement dépassé l'idée selon laquelle les zoos représentent le seul
ou le meilleur référentiel en terme d’apprentissage. L'objectif : Faire devenir les zoos obsolètesLa
Fondation Aspinall cherche donc aujourd’hui à réévaluer le rôle des
institutions zoologiques du 21e siècle, en commençant par changer les
conceptions de la captivité des animaux. A terme, l’organisation espère
que les parcs animaliers (y compris ceux qu’elles gèrent) finissent par
devenir dépassés.
"Les collections animales joueront certainement un
rôle durant au moins les prochaines deux ou trois décennies mais il
faut que l’objectif change" souligne Damian Aspinall.
Il précise :
"De
la simple collecte destinée à la présentation au public, les
institutions doivent passer à la vraie conservation, à savoir le
maintien d’espèces sauvages, toujours de préférence dans de grands
espaces ouverts, couplé à des programmes d'élevage durables et des
projets pour les réintroduire dans la nature". Après des
années de travail sans relâche, la Fondation Aspinall est aujourd’hui
leader mondial dans l'élevage en captivité d'espèces en voie de
disparition.
L’organisme gère également des projets de conservation au
Congo, au Gabon, en Indonésie et à Madagascar et fournit un soutien
financier à des projets et partenaires du monde entier. Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]