ça s'est passé un 14 Janvier !Événements14 janvier 1200 : Interdit sur le royaume de FranceLe 14 janvier 1200, le pape
Innocent III jette l'
interdit sur le royaume de France, autrement dit interdit au clergé de délivrer les sacrements au roi et à ses sujets ! Cette sanction extrême résulte des ennuis matrimoniaux de
Philippe II Auguste.Veuf d'Isabelle de Hainaut, il s'est remarié en 1193 avec Isambour (ou Ingeburge) de Danemark et, le jour même de ses noces, pris d'un subit dégoût pour sa femme, s'en est séparé. Le 1er juillet 1196, il s'est remarié avec Agnès de Meran (ou Méranie). Contraint de s'incliner pour obtenir la levée de l'interdit, Philippe se sépare d'Agnès et restitue le titre de reine à Isambour sans aller jusqu'à la mettre dans son lit.
14 janvier 1506 : Découverte du LaocoonLe 14 janvier 1506, des fouilles près des anciens thermes de Trajan, à Rome, mettent au jour un groupe sculpté monumental d'origine hellénistique.
Cette oeuvre fameuse, réalisée à Rhodes vers 40 av. J.-C., représente
Laocoon et ses fils assaillis par les serpents. Selon l'
Énéide de
Virgile,
Laocoon est un prêtre de Troie qui aurait tenté en vain de dissuader ses concitoyens de faire entrer dans la ville le cheval de bois abandonné sur la plage par les assiégeants grecs (voir
L'Iliade).
«Je crains les Grecs, même lorsqu'ils apportent des présents», aurait-il lancé en désespoir de cause. Là-dessus, des serpents sortis de l'eau auraient dévoré ses deux fils et lui-même avant de se réfugier sous l'autel d'Athéna. Les Troyens, terrorisés, y auraient vu la confirmation qu'ils devaient honorer le cheval, cadeau de la déesse, et l'auraient fait entrer dans leur ville... avec les guerriers grecs qui s'y trouvaient cachés.
Cette oeuvre monumentale était une pièce maîtresse de la Maison dorée (
Domus aurea) construite par Néron
après l'incendie de Rome.
14 janvier 1526 : Traité de Madrid : François Ier promet... et ne tient pasLe 14 janvier 1526, le roi de France François Ier, prisonnier de l'empereur Charles Quint depuis sa défaite de Pavie, signe le
traité de Madrid avec son vainqueur. Il s'empressera d'en renier les clauses sitôt libéré...
Suite de l'article14 janvier 1761 : Les Afghans écrasent les Indiens à PanipatLe 14 janvier 1761, une grande bataille a lieu à Panipat, près de Delhi (Inde), en un lieu célèbre où s'affrontent régulièrement les peuples de l'Asie du Sud...
Suite de l'article14 janvier 1797 : Bonaparte l'emporte à Rivoli grâce à MassénaNous sommes à l'hiver 1797. Engagé en Italie contre les Autrichiens, le général
Bonaparte tarde à emporter la décision. Il manque d'effectifs et le siège de la citadelle de Mantoue, qui verrouille la route de Vienne, traîne en longueur depuis six mois. Et voilà que les Autrichiens du général Alvinczy descendent en quatre colonnes des Alpes pour débloquer la citadelle.
Voyant cela,
Bonaparte ordonne à
Masséna et Ney de concentrer leurs divisions près du lac de Garde, à
Rivoli, en soutien à un autre général de l'armée d'Italie, Joubert. L'affrontement se produit le 14 janvier 1797, près de
Rivoli. Les Français, inférieurs en nombre mais bien coordonnés, tiennent les Autrichiens en respect.
À la mi-journée,
Masséna débouche avec ses troupes sur le champ de bataille au terme d'une longue marche. L'
« enfant chéri de la victoire », comme le surnommera
Bonaparte, décide de la victoire. Mantoue, réduite à la famine, capitule le 2 février. La route de Vienne est ouverte aux Français. Il ne reste plus aux Autrichiens qu'à solliciter la paix. Le traité est signé à
Campoformio le 18 octobre de la même année.
14 janvier 1852 : Constitution sur mesure pour Louis-NapoléonLe 14 janvier 1852 est promulguée en France
une nouvelle Constitution. Elle donne au
Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte, que d'aucuns surnomment avec mépris
Badinguet, des pouvoirs quasi-dictatoriaux pour une durée de... dix ans. C'est la fin de la IIe République.
Suite de l'article14 janvier 1858 : Attentat d'OrsiniLe 14 janvier 1858,
Felice Orsini commet un attentat contre
Napoléon III devant l'opéra de la rue Le Peletier, à Paris. Il en veut à l'empereur d'entraver l'unification de l'Italie.
Napoléon III en profite pour faire passer une loi de sûreté générale.
De sa prison, le terroriste supplie l'empereur d'apporter son appui à la cause italienne.
Napoléon III entame des pourparlers avec Cavour, le Premier ministre du roi de Piémont-Sardaigne.
Suite de l'article14 janvier 1930 : Construction de la ligne MaginotLe 14 janvier 1930,
André Maginot, ministre de la Guerre dans le gouvernement Tardieu, fait voter une loi en vue de construire une ligne fortifiée sur les frontières orientales de la France...
Suite de l'article14 janvier 1943 : Conférence de CasablancaDeux mois après le
débarquement anglo-saxon en Afrique du nord, le président
Roosevelt et le Premier ministre
Churchill se rencontrent pour une première conférence interalliée à Casablanca (Maroc), dans l'hôtel Anfa (12-24 janvier 1943).
Avec
Churchill, Roosevelt met au point le prochain
débarquement de Sicile et l'aide à l'URSS de Staline. Il impose surtout l'objectif d'une capitulation sans condition de l'Allemagne, en rupture avec les traditions diplomatiques européennes, ce qui aura pour résultat de renforcer l'union de l'armée et du peuple allemands autour de Hitler !
Roosevelt, qui cache mal par ailleurs son antipathie pour
Charles de Gaulle, échoue à le réconcilier avec le général Henri Giraud, un opportuniste falot auquel il aurait préféré confié la direction de la
France libre.
14 janvier 2011 : Révolution tunisienneLe 14 janvier 2011, en Tunisie, trois semaines après qu'un marchand ambulant se soit immolé par le feu en guise de protestation contre le régime policier et voleur du président Ben Ali, celui-ci s'enfuit piteusement en avion vers l'Arabie séoudite, emmenant avec lui sa famille et ses trésors. C'est la première étape d'une révolution démocratique et sociale, la première qu'ait jamais connue le monde arabe...
Suite de l'articleC'est sa fête :Félix de NoleLe calendrier grégorien fête en ce jour Nina, une sainte inconnue, mais aussi
Félix de Nole (d'après une ville des environs de Naples). Ce prêtre fut martyrisé à l'époque de l'empereur Dèce (IIIe siècle) et son tombeau devint un lieu de pèlerinage célèbre aux premiers siècles de la chrétienté.
NaissanceBenjamin Delessert14 janvier 1773 à Lyon - 1er mars 1847 à ParisIssu d'une famille de soyeux,
Benjamin Delessert s'est formé en Grande-Bretagne, le pays le plus en avance de son époque, aux techniques industrielles (la machine à vapeur de Watt). Il a également suivi les cours du fondateur de l'économie politique,
Adam Smith en personne. En 1795, tandis que la France se remet avec peine des désordres de la Terreur, il crée un bureau de bienfaisance à Paris puis, en 1800, le premier
«fourneau économique Rumford». C'est l'ancêtre des soupes populaires.
Mais cet infatigable entrepreneur, plutôt que de faire la charité aux travailleurs nécessiteux, préfère leur apporter un soutien actif et les aider à se prendre en charge, selon le principe que développera bien plus tard l'
abbé Pierre ! En 1801, il crée la
Société d'encouragement pour l'enseignement industriel et, l'année suivante, la
Société philanthropique, dont le but est de promouvoir toutes inventions ou innovations sociales susceptibles d'aider les pauvres : création de dispensaires, patronage de sociétés de secours mutuels etc.
Dans les heures sombres de l'Empire, il met sa fortune et son génie au service du pays en industrialisant le procédé d'extraction du sucre de betterave. Cela lui vaut les félicitations de l'empereur, la Légion d'honneur et le titre de baron. Sous la Restauration, il consacre sa fortune à la constitution de grandes collections de botanique, en relation avec les naturalistes de l'époque comme
Alexander von Humbolt. En 1818, il couronne son oeuvre philanthropique avec la création de la
Caisse d'Épargne de Paris, la première d'une nombreuse progéniture.
Voir : Une médaille en sucre pour DelessertDécèsDominique Ingres29 août 1780 à Montauban - 14 janvier 1867 à ParisJean Dominique Ingres, artiste surdoué, partagé entre sa passion pour le dessin et celle pour le violon (d'où l'expression :
«violon d'Ingres»), s'est formé à la peinture dans l'atelier de David...
Opportuniste, il traverse sans encombre deux monarchies, deux empires, deux républiques et trois révolutions.
Voir : Un témoin opportunisteSource : https://www.herodote.net