Les vautours d’Asie du Sud se remettent sur pieds ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le vautour à long bec est classé comme l'une des espèces les plus menacées du globe. Interdit en Asie du Sud en 2006, le diclofénac est à l’origine d’une chute des populations de vautours.Les stocks de
vautours à long bec au
Pakistan, en
Inde, au
Népal et au
Bangladesh commencent enfin à se redresser après les ravages provoqués par
le diclofénac, un médicament
vétérinaire toxique pour cette espèce. Sa responsabilité dans la mort des oiseaux est avérée depuis 2006 et elle est considérable dans la mesure où
la population de vautours a dégringolé de 99 % en l’espace de 10 ans, ce qui explique la proscription du diclofénac pour usage vétérinaire en Asie du Sud. Le traitement anti-inflammatoire était préalablement utilisé pour traiter le bétail et d’autres animaux malades et quand leurs carcasses ont été laissées aux charognards, pléthore de
ces derniers sont décédés des suites d’insuffisances rénales causées parle médicament.
L’hécatombe a été telle que
le vautour à long bec d’Asie du Sud est devenu l’une des espèces d’oiseaux les plus menacées au monde. Une étude menée par le
Peregrine Fund et publiée dans la revue scientifique
International Bird Conservation révèle cependant que les populations nicheuses du vautour ont augmenté de 52 % dans les sites étudiés au
Pakistan.
« L’interdiction de 2006 semble avoir provoqué une augmentation de la taille et de la croissance des populations de vautours », ont résumé ses auteurs, cités par nos confrères du
Guardian.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une espèce majeure de la biodiversité locale semble renaître de ses cendresLes scientifiques ont suivi la plus grande colonie connue sur une série de falaises dans le sud-est du
Pakistan pendant deux semaines tous les mois de novembre et de mars entre 2003 et 2006 – donc avant l’interdiction du diclofénac – et entre 2007 et 2012.
C’est ainsi qu’ils ont constaté un rétablissement des effectifs qu’il convient néanmoins de relativiser. Il reste en effet du chemin à parcourir pour assurer la pérennité de cette
espèce menacée et maintenir un
écosystème sain. Des éleveurs peu concernés par la
protection de l’environnement continuent d’utiliser illégalement le médicament. Renforcer les contrôles serait de fait une excellente chose.
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