LES EXPRESSIONS FRANCAISES :
Ne pas attacher son chien avec des saucissesSignification : Expression française qualifiant quelqu'un d'avare, pingre ou radin.
Origine : Cette expression française du milieu du XIXème
siècle cherche à montrer l'attitude d'une personne qui ne donne pas sa
part aux chiens ou qui profite d'une chose en la gardant pour elle. De
ce fait, celui qui n'attache pas son chien avec des saucisses reste
toujours proche de ses sous. Pire encore acheter un objet aussi éphémère
qu'une laisse de saucisses tient de domaine de l'impossible.
D'autres
expressions françaises dans
le même sens ont vu le jour depuis le XVII ème siècle comme
"il n'ose
cracher de peur d'avoir soif" ou
"il a des écus moisis" ou
"il crie
famine sur un tas de blé" décrivant le comportement de l'avare,
regardant et parcimonieux.
Cette
expression française peut être interprétée autrement à savoir qu'il ne faut pas tenter les
gens à outrepasser leurs droits et c'est l'occasion qui fait souvent le
larroncomme ce pauvre chien qui se voit pendu à son
cou une laisse de saucisses va automatiquement la dévorer sans réfléchir
aux conséquences de son acte.
Numéroter ses abattisSignification : Se préparer à la lutte, à un combat corps à corps au risque de perdre l'intégralité des membres
Origine : Expression française dont les origines remontent au XIXème siècle qui est strictement lié au domaine de la guerre, elle interprète les
abattis comme un terme venant d'abattoir. En effet, les
abattis sont
un dérivé du verbe abattre d'origine latine signifiant faire tomber
avec un sens menaçant accentué avec l'emploi de l'impératif. Si les
abattis au sens propre désignent les abats d'une volaille, au sens
figuré et adressé à une personne, ils deviennent menaçants et
inquiétants car le combat qu'elle suggère se solderait par un
démembrement des corps necessitant un
numérotage des abattis pour
pouvoir se relever. Il s'en suivra donc que le sens propre de cette
expression et son sens figuré sont identiques, la seule différence
viendrait du fait que le
numérotage des abattis d'un être humain est plus dangereux et inquiétant.
Exemple d'utilisation : Le pied en plein sur la banane. La glissade, la culbute. Etourdi sur le
coup. Des officieux s'empressent, nous aident à nous relever. Nous nous
époussetons,
vérifions nos abattis. Plus de peur que de mal. (A. Arnoux)
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